Baromètre social 2007 de la CFCIM : Handicaps de la PME
Difficulté à trouver des compétences sur le marché du travail, inadéquation entre formation et emploi, des niveaux de salaires qui obèrent la compétitivité de la PME. Ce sont quelques grands maux que révèle « l’enquête Baromètres Social 2007 » de la CFCIM.
L’entreprise marocaine, notamment le PME, ne peut pas prétendre à la compétitivité tant que ses ressources humaines ne seront pas suffisamment valorisées. Cette valorisation passe forcément par leur mise à niveau. C’est ce que montrent les résultats de « l’enquête Baromètres Social 2007 » du numéro 3 de « Ressources » (la lettre sociale et RH de la CFCIM).
Que ce soit au niveau de la gestion des ressources humaines, de la rémunération, de la formation ou de la législation qui régit l’environnement dans lequel évoluent les partenaires sociaux, cette enquête nous apprend beaucoup sur les difficultés que vivent les PME marocaines dans un environnement international où seulement les compétences, innovation, motivation, salariale peuvent être le gage de succès.
Il n’est pas étonnant alors de constater que cette enquête s’est focalisée sur ces valeurs à travers la satisfaction des besoins des chefs d’entreprises par les universités et les écoles marocaines ou l’opportunité de dénicher des compétences sur le marché du travail au Maroc.
A cet égard, le résultat de l’étude sur les niveaux des salaires au Maroc est édifiant. Les rémunérations sont de plus en plus élevées au Maroc et pourraient décourager bon nombre de chefs d’entreprises à recruter. Une situation qui constitue aujourd’hui un réel blocage pour les PME qui aspirent à grandir. Car, il ne faut pas se voiler la face. Les PME qui constituent 95% du tissu industriel marocain sont celles aussi qui manquent cruellement de moyens.
L’autre grand handicap relevé par l’enquête est la qualité de la formation dispensée généralement dans les établissements d’enseignement supérieur ou professionnel.
Ceci est exprimé par 44% des dirigeants de PME. Ils estiment qu’ils peinent à recruter sur le marché du travail des lauréats d’écoles ou d’universités qui répondent réellement à leurs besoins.
Un avis qui doit interpeller les pouvoirs publics et les acteurs que nous sommes, pour prendre à bras-le-corps l’éternelle interrogation de l’entreprise marocaine : adéquation entre formation et emploi, ou encore l’employabilité des jeunes qui sortent de nos formations.
Enfin, même le Code du Travail ne semble pas encore donner grande satisfaction, puisque comme le montre l’enquête, l’examen des resultats montre que l’équilibre et le climat de confiance ne se décrètent pas. Ceci a été affiché par la moitié des entreprises sondées qui, si elles ont signalé la présence des délégués du personne, sont 20% seulement à disposer d’un comité d’entreprise.
Souce : La lettre sociale et ressources humaines de la CFCIM