Emploi au Maroc : Les Propositions de la CGEM pour dynamiser l’emploi
Pour dynamiser l’emploi et pour accélérer les projets en instance tels que la loi sur la grève, la CGEM revient à la charge avec une feuille de route claire et précise. Décliné lors d’une conférence organisée à Casablanca lundi 11 mars 2013, ce document, dont une copie a été adressée au ministère de l’Emploi et aux syndicats, prévoit des mesures dont certaines sont jugées urgentes et permettraient de relancer l’emploi des jeunes. Une problématique de plus en plus préoccupante surtout que 67% des chômeurs sont âgés entre 15 et 29 ans.
Jamal Belahrach, président de la commission emploi & relations sociales à la CGEM, a tiré la sonnette d’alarme sur ce phénomène et sur la situation économique actuelle: «Nous avons un déficit budgétaire important, un taux de chômage important, une croissance en berne qui ne permet pas de créer de l’emploi. Les ingrédients de la compétitivité ne sont pas non plus réunis».
Les Propositions de la CGEM pour dynamiser l’emploi
Sur le dossier de l’emploi, le patronat propose :
- d’élargir le contrat d’intégration professionnelle (CIP) à l’ensemble des filières et à tous les niveaux tout en supprimant la condition de CDI (contrat à durée indéterminée). Ce dispositif censé améliorer l’intégration des personnes difficilement insérables n’a pas donné les résultats escomptés puisqu’il se limite aux personnes qui comptent un bac + 3 ou plus.
- Mettre en place un nouveau dispositif «CAP compétences» un peu sur le modèle de «OCP Skills» qui donne des résultats intéressants. L’idée étant d’accompagner les primo demandeurs d’emploi par des formations dans les langues, la bureautique… Ce qui permettrait d’alléger le chômage de cette catégorie qui culmine aujourd’hui à 52% de la population en chômage. Cap compétence prévoit une composante stage de six mois en entreprise et une indemnité qui serait exonérée des charges sociales. Les personnes qui bénéficieraient de cette mesure devrait avoir un tuteur au sein de l’entreprise, mais aussi au niveau de l’Anapec (Agence nationale pour la promotion de l’emploi et des compétences).
- Les stages en entreprise devraient être obligatoires. Une mesure qui figure déjà dans le Pacte national pour l’emploi, mais qui n’a pas été activée. Elle permettra de remédier à ce déphasage chronique entre le monde du travail et l’université lequel est à l’origine de l’inadéquation entre la formation et les besoins de l’entreprise.
- Consacrer 25% minimum du temps de scolarité aux stages en entreprise. L’idée est séduisante mais la difficulté résidera dans son opérationnalité surtout que rares sont les entreprises qui acceptent de prendre des stagiaires. Mais pour le président de la commission emploi, «il faut créer un mécanisme pour que l’entreprise puisse avoir un budget stage».
Autre urgence, l’observatoire de l’éducation, de l’emploi, de l’employabilité et de l’entrepreneurship. Il s’agit là d’une demande récurrente du monde des affaires et qui permettra d’orienter les formations ainsi que les jeunes.
Extrait article leconomiste.com, source : www.leconomiste.com