Emploi : le gouvernement du Pays-Bas incite au travail après 65 ans

Le ministre néerlandais des Affaires sociales et du Travail , a dévoilé le 28 mai dernier les mesures d’un plan destiné à encourager le travail des séniors après l’age légal de départ à la retraite. Sa mesure phare consiste à augmenter de 5 % la retraite de base pour chaque année travaillée après 65 ans.

Pays-Bas: Faire cesser les départs anticipés

L’age officiel de départ à la retraite aux Pays-Bas est 65 ans. Même si le débat public revient régulièrement sur une baisse l’age légal de départ à la retraite, il ne devrait pas être modifié dans un avenir proche, selon la FNV, le plus grand syndicat aux Pays-Bas. Le syndicat a choisi de s’engager pour une augmentation du taux d’emploi des 55-65 ans et estime que des progrès ont été accomplis mais qu’il reste encore à faire.

Le système de retraites aux Pays-Bas repose sur trois fondements :

  • une prestation de vieillesse par capitalisation accessible à tout résident des Pays-Bas ayant cotisé chaque année entre 15 et 65 ans. Le montant de la pension est directement proportionnel au nombre d’années de cotisation. Le montant maximum est diminué de 2% par année manquante.
  • un fond de retraite complémentaire de branche ou d’entreprise.
  • des retraites par capitalisation souscrites individuellement auprès de compagnies d’assurance.

Le système de retraite anticipée a été au centre des modifications apportées ces dernières années. Des programmes de retraite anticipée ont été lancés dans les années 70 pour tenter de réduire le chômage des jeunes. Ces programmes ont été vite populaires et sont désormais considérés comme un droit social. Les taux d’emploi des 55-65 ans sont devenus très faibles. En 1995, les Pays-Bas présentaient l’un des plus faibles taux d’Europe, soit 26%. Il est remonté à 37% en 2002.

Cette remontée est due pour partie aux changements intervenus dans les systèmes de retraite anticipée. Le système précédent (VUT- Vervroegde Uittreding Retraite anticipée ) était basé sur des accords collectifs et des cotisations d’employeurs et de salariés. Il a été ensuite remis en cause par le gouvernement qui a décidé de favoriser plutôt la capitalisation individuelle. Celle-ci donne une plus grande flexibilité et permet aux salariés de passer facilement d’un employeur à l’autre, mais dans des conditions financières moins avantageuses. Une étude de l’inspection du travail (2003) montre qu’il y a eu un passage important du VUT vers le nouveau système ou un système transitoire; il ne reste en effet plus que 8% de salariés qui relèvent encore du VUT.

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