Enquête : Cadres, la comédie du bonheur
Selon un sondage réalisé par l’Association pour l’emploi des cadres en France (APEC), 40 % des cadres envisagent de changer d’entreprise dans un avenir proche.
Le cadre est un homme heureux. Forcément heureux. C’est un privilégié, l’enfant gâté de l’entreprise. Il a un travail valorisant, dont il peut facilement changer puisqu’il risque moins le chômage que les autres salariés. Il a une bonne feuille de paye, négociée en kilo-euros annuels. Il a une place de parking, un abonnement à la salle de gymnastique et, dans l’espace détente, un canapé moelleux et une télévision branchée sur Roland-Garros. Les plus choyés ont un « concierge », factotum qui veille à résoudre le moindre souci matériel, du pressing à la baby-sitter.
De quoi se plaindraient-ils quand les ouvriers, les caissières, les opératrices de centres d’appels et autres smicards se voient minuter jusqu’à leur pause aux toilettes ? Ce serait indécent. Et mal vu. Alors mieux vaut clamer son enthousiasme et sa joie de vivre, au bureau, à la ville et sur son profil Facebook.
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