GRH : Enquête Diorh-Mercer sur les salaires 2008

  • Les cadres sup seront augmentés de 6,5% en 2008
  • La performance individuelle est le premier critère de récompense


C’est la période où la plupart des entreprises discutent des augmentations salaires ou des ajustements de leur politique salariale pour le prochain exercice. Mais l’imputation des augmentations sur la fiche de paie n’intervient que plusieurs mois après: en janvier, pour plus d’une entreprise sur trois (36%), en avril pour 29% et en mars pour une entreprise sur cinq.

L’enquête de rémunération Diorh réalisée en partenariat avec Mercer, leader mondial du conseil en politiques de rémunération, peut servir d’aiguillon aux dirigeants. L’échantillon comprend 60 entreprises, pour la plupart des filiales des multinationales. 280 postes regroupés en 21 familles et 11.850 ‘bulletins de paie’ ont été passés au crible par les consultants de Diorh et de Mercer. Ces données brassent tous les niveaux hiérarchiques, du top management à l’exécution et une diversité de filières: gestion, finance, administration, engineering, ressources humaines, pharmacie, achats et logistiques, etc. L’une des particularités de l’édition 2008 de l’enquête reste la méthodologie, insiste Essaid Bellal, directeur général du groupe Diorh. Ce sont les techniques développées par le cabinet Mercer dans 80 pays qui ont été déployées dans le traitement et l’analyse des données. Entre autres, la fameuse ‘International Position Evaluation, IPE’. Ce qui permet aux dirigeants des multinationales de procéder aux rapprochements et au benchmark de l’ensemble de leurs filiales implantées dans le monde.

Une première bonne nouvelle pour les cadres ressort de l’enquête. Ils devraient gagner en pouvoir d’achat en 2008. La rémunération des cadres supérieurs augmentera de 6,5% et celle des cadres et agents de maitrise de 6,3%. Les employés et les ouvriers gagneraient respectivement 5,4 et 5,5% de plus. Sur quoi se fondent les entreprises pour fixer les augmentations de salaire? Elles se basent d’abord sur la performance individuelle. Ce critère est panaché par ordre avec la performance de l’entreprise (il faut bien créer une richesse avant de la distribuer), la position du salaire dans les grilles, l’inflation, le niveau ou statut et enfin, des facteurs du type ancienneté. Les emplois sensibles, c’est-à-dire ceux sur lesquels les entreprises ont du mal à attirer des talents en raison de la rareté des compétences: marketing, ingénierie, finance, achats et logistique et ressources humaines.

Dans la panoplie de compléments de salaires, les stock-options et l’intéressement ne sont pas intégrés dans l’enquête, du fait de la rareté dans les politiques de rémunération des entreprises, leur effet n’est donc pas encore représentatif, justifie le directeur général de Diorh. La pratique n’est pas encore généralisée, l’outil étant utilisé comme un élément de différenciation sur le marché.

Source : leconomiste.com

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