L’AMO séduit 300 nouvelles entreprises
Elles étaient sous le régime dérogatoire prévue par la loi
- Une plateforme d’échange d’information avec les assurances
Réticentes au départ, les entreprises se mettent à l’assurance maladie obligatoire. Celles-ci n’étaient pas hors la loi mais sous la ‘protection’ de l’article 114 du code de la couverture médicale qui les dispensaient d’y adhérer sous réserve d’être couvertes par une assurance ou une mutuelle privée.
Mais depuis sa mise en place, près de 300 entreprises, dont de grandes structures, ont adhéré au régime de l’assurance maladie obligatoire. Certaines ont gardé la complémentaire, d’autres l’ont ‘offerte’ uniquement aux cadres pour les fidéliser. Ces entreprises seraient encouragées par la palette des soins dont les affections longue durée, lesquelles sont coûteuses. Et contrairement aux compagnies d’assurances, le régime AMO est déplafonné.
Autre facteur ayant encouragé les entreprises, la qualité de service. Les délais de remboursement actuellement de 18 à 20 jours sont comparables à ceux des compagnies d’assurances. N’empêche, la Caisse cherche toujours à les réduire.
La CNSS joue aussi sur les délais d’octroi des prises en charge. Pour cela elle a mis en place un service non stop. Les adhérents sont dispensés de toute la paperasserie, la Caisse communique directement avec les prestataires de soins. Elle s’achemine aussi vers la dématérialisation des feuilles de soins. Les prestataires pourront aussi se connecter au système CNSS pour vérifier si le patient est ‘éligible’ ou pas. Dans le système AMO, les gestionnaires tablent également sur l’amélioration continue du produit. Au départ, seul un millier de médicaments était remboursable. La première liste a été élargie à 600 autres molécules et une nouvelle est en cours de préparation. ‘Notre liste doit être cohérente avec les maladies couvertes, dès lors que tous les médicaments sont dans la même fourchette des prix, il n’y a pas de raison de retenir un médicament et d’en exclure un autre’, justifie Saad Ahmiddouch, directeur général de la CNSS.
Par ailleurs, la CNSS et les compagnies d’assurances vont mettre en place une plateforme d’échange d’information. Un assuré AMO qui dispose également d’une complémentaire déposera un seul dossier auprès d’un guichet. La CNSS et la compagnie traiteront chacune la partie qui les concerne évitant ainsi aux assurés de faire plusieurs démarches. Une convention dans ce sens sera signée mardi 24 octobre entre RMA Watanya et la CNSS. D’autres compagnies s’apprêtent également à adhérer à ce type de dispositif.
Source : leconomiste.com