Le chômage se maintient en dessous de 10%

  • Il céde 0,2 point au troisième trimestre
  • Les pertes d’emploi dans l’agriculture compensées par les autres secteurs

LA courbe du chômage s’infléchit à la baisse, mais au ralenti. Au troisième trimestre, le taux de chômage national est passé sous la barre des 10%. Il s’est établi à 9,9% contre 10,1% comparativement à la même période l’année dernière. Mais il est en hausse de 0,5 point par rapport au second trimestre 2007. Pas trop mal pour une année marquée par une campagne agricole catastrophique. A elle seule, l’agriculture a enregistré une perte de 20.000 postes. En revanche, ce troisième trimestre s’est caractérisé par la bonne tenue des autres secteurs d’activité. Ils sont à l’origine de la création nette de 132.000 emplois. L’industrie, y compris l’artisanat, est en tête avec 41.000 postes. Elle est suivie par le bâtiment et les travaux publics (26.000 postes), et les services (65.000 postes).
Dans les campagnes, le taux de chômage a baissé de 0,4 point: 3,5% en 2007 contre 3,9% en 2006, profitant aux femmes et aux jeunes. En revanche, dans les villes, il a quasi stagné, passant à 15,9%, contre 16% en 2006.
La population active sans emploi a donc légèrement fléchi: 1,09 million de personnes étaient à la recherche d’un travail au troisième trimestre contre 1,11 l’année dernière, soit un recul de 1,08%. L’analyse des statistiques du Haut commissariat au plan (HCP) révèle une création nette de 111.000 emplois. Ils sont le résultat d’une augmentation de 63.000 postes dans les campagnes et de 48.000 dans les villes. Une chose est sûre, l’emploi rémunéré est en augmentation avec 93.000 postes dont 54.000 dans les zones rurales et 39.000 en milieu urbain. Ces ‘bons’ résultats sont attribués à l’accroissement de l’auto-emploi (122.000), lequel a pris un point, passant à 40,1% de la population active occupé en 2007.
En revanche, on assiste à un double recul de l’emploi salarié (-17.000 postes) et des autres formes d’emploi rémunéré (-12.000 emplois).
Par ailleurs, les jeunes et les diplômés restent la population la plus touchée par ce phénomène. Et ce, même, si ces catégories ont enregistré de légères baisses de taux de chômage. Le taux de sans-emploi des 15-24 ans et des 25-34 ans dépasse toujours la moyenne nationale. Les premiers sont à 16,7% et les seconds à 14,8%. Quant aux diplômés, ils sont à un niveau de chômage de 19,2%, soit un peu moins que le double de la moyenne nationale. Cette situation confirme encore une fois que les initiatives gouvernementales doivent être revues pour faciliter l’intégration des diplômés dans le monde du travail. Si ‘Idmaj’, le programme insertion-emploi, a dépassé les objectifs fixés, Moukawalati, censé encourager l’auto-emploi, a du mal à décoller. Une réflexion est d’ailleurs en cours pour sa refonte (www.leconomiste.com). Une des pistes envisagées est l’extension des personnes éligibles. Celles qui n’ont pas de diplômes pourraient également en bénéficier. Les sans-diplômes sont à un taux de chômage au niveau national de 5,1%.

Source : leconomiste.com – Edition du 08/11/2007

Leave a Comment