L’Energie, ce colossal gisement d’emploi
Les grandes entreprises Françaises recrutent en masse des ingénieurs
L’énergie est l’un des secteurs d’activité les plus dynamiques. En témoignent les prévisions de recrutement à la hausse des poids lourds du secteur pour l’année 2008. Cible privilégiée des recruteurs : les ingénieurs.
Il n’est pas un jour sans que le sujet de l’énergie ne fasse trembler dirigeants et simples citoyens. Augmentation vertigineuse du prix du baril de pétrole, libéralisation des marchés énergétiques européens, incessantes tentatives de fusions/acquisitions, tensions géopolitiques avec, notamment, la Russie et l’Iran… Le secteur de l’énergie connaît à n’en pas douter une actualité mouvementée. Les grandes entreprises françaises ne semblent pas, pour le moment, en souffrir. Bien au contraire. Les fleurons hexagonaux que sont Suez, Areva, Total, Saipem, EDF et Gaz de France se portent bien. Les unes bénéficient clairement de la hausse du prix des matières premières (pétrole et gaz) quand les autres surfent sur le regain d’intérêt du nucléaire dans le monde entier (une énergie qui a pour principal mérite de ne pas émettre de CO2). Résultat : ces sociétés recrutent à tour de bras.
Des exemples ? Avec une prévision d’embauche de 2000 cadres pour 2008, Areva est sans conteste l’un des principaux recruteurs du secteur. L’an dernier, le champion du nucléaire français a recruté 1500 cadres. Alstom, positionné à la fois sur l’énergie et le transport ferroviaire, devrait cette année compter 800 cadres de plus dans ses rangs (la société en avait recruté 500 en 2007). De son côté, le pétrolier Total envisage de recruter environ 2500 personnes en France, dont 550 à 600 cadres, des chiffres en progression par rapport à l’année dernière. Pour Saipem, qui appartient au groupe pétrolier ENI, les prévisions pour 2008 sont sensiblement les mêmes qu’en 2007 : 300 cadres.
Seulement, pour répondre à leur énorme besoin de développement, ces sociétés doivent massivement faire appel à des profils bien particuliers : les ingénieurs. Ces derniers sont présents à tous les niveaux de l’activité, de l’exploration de nouveaux territoires à l’exploitation des gigantesques infrastructures. En un mot : les capacités de production reposent sur leurs épaules. Pour les grandes entreprises précédemment citées, les fonctions support (finance, droit, marketing, communication…) et commerciales sont donc largement minoritaires. Au final, plus de 60% des postes à pourvoir concernent les seuls ingénieurs.
Ainsi, Areva recrute des ingénieurs spécialisés dans la transmission, l’électrotechnique, la thermo-hydraulique, la sûreté nucléaire ainsi que des informaticiens. Les besoins de Total ressemblent à une liste à la Prévert : géologues, géophysiciens, ingénieurs réservoirs, ingénieurs installations pétrolières, ingénieurs procédés, ingénieurs construction, chefs de projets, ingénieurs Systèmes d’information, ingénieurs Environnement et Qualité, ingénieurs Recherche… De son côté, Saipem est à la recherche de spécialistes en structures métalliques, tuyauterie, process, électricité, instrumentation, génie civil, machines tournantes et appareils à pression.
Jeunes diplômés ou profils expérimentés, tous peuvent trouver leur place dans ces grandes entreprises du secteur de l’énergie. En la matière, chaque société mijote sa propre cuisine. Areva, par exemple, recrute 30% de jeunes diplômés, 25% de cadre avec une première expérience et 45% de profils expérimentés et très expérimentés. Total mise davantage sur les jeunes recrues : les futures embauches pour 2008 compteront environ 75% d’ingénieurs sortis d’école ou avec moins de 5 ans d’expérience.
Source: talents.fr