Métiers de l’hôtellerie: Pénurie des ressources humaines
Le secteur touristique érigé en secteur prioritaire pour le développement économique au Maroc connait une pénurie des ressources humaines. Les besoins en compétences ne cessent de croître tandis que les bons profils manquent de manière criante. La pénurie est telle que dans la profession on parle de risque de «crise cardiaque» dans le secteur.
Dans un hôtel cohabite une mosaïque de métiers : réceptionniste, chef-cuisinier, responsable d’hébergement, concierge, directeur d’hôtel, mais aussi des métiers très variés et moins connus tels que les agents du club de santé, voiturier. Tous ces métiers nécessitent une qualification car ils sont la première interface avec la clientèle.
Toutes spécialités confondues, l’hôtellerie a du mal à recruter actuellement vu le manque de personnel qualifié sur le marché. Certaines entreprises investissent dans la formation en interne comme le «Management Training» ou le «Cross Exposures» à l’étranger pour compléter le savoir-faire et l’expérience dans d’autres chaînes hôtelières, de manière à combler les insuffisances des lauréats qui sortent des Instituts spécialisés. La promotion est également privilégiée pour les postes d’encadrement.
Pour les professionnels du tourisme, cette difficulté à trouver les bons profils est due au manque de formations spécialisées. En outre, les programmes de certaines écoles d’hôtellerie sont déconnectés des besoins et des réalités des métiers touristiques.
Parmi les profils les plus rares aujourd’hui, celui de chef cuisinier, de chef-pâtissier, et de directeur de restaurant. Ceci pousse à une guerre des talents sur les marchés et une pression à la hausse sur les salaires. Une des pistes aujourd’hui envisagée est l’apport de main-d’oeuvre étrangère.
Enfin, concernant l’avenir de l’hôtellerie, les professionnels se rejoignent pour affirmer que le besoin existe, et qu’il faut mettre l’accent sur la qualité de la fomation avec des contrôles rigoureux au niveau des écoles, et instaurer des stages qui peuvent mettre les lauréats et les diplômés à la phase de pré-embauche dès leur fin d’études.
Synhèse d’un article sur leconomiste.com