Migrations des personnels hautement qualifiés : Fuite ou mobilité des cerveaux ?

Les migrations s’accélèrent, avec une augmentation concomitante de la part des personnes hautement qualifiés dans le stock total des émigrés. Cependant, les migrants hautement qualifiés restent géographiquement  concentrés, avec un poids particulièrement important pour les États-Unis. L’émigration des plus qualifiés est d’autant plus forte que le pays est petit et pauvre.
Les migrations ne concernent pas seulement un pays d’origine et un pays d’accueil, mais mettent en jeu des liens plus complexes, où la circulation des cerveaux apparaît comme un jeu de chaises musicales, les infirmières du Kenya remplaçant par exemple les infirmières sud-africaines émigrées en Grande-Bretagne.

Les états d’origine, surtout quand ils sont pauvres et subissent massivement le départ de leur main d’oeuvre qualifiée, sont d’autant plus affectés qu’ils ne profitent pas des externalités que celle-ci pourrait produire en restant sur place.
Ils devraient pouvoir demander des compensations pour la perte des travailleurs hautement qualifiés qu’ils ont formés, compte tenu du coût très élevé de la formation d’un diplômé : vingt ans d’études représentent une dépense de près de 150 000 dollars par personne (chiffre OCDE, 2004).

Téléchargez : L’introduction du dossier « FUITE OU MOBILITÉ DES CERVEAUX ? »

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