Quelle est la différence entre retraite par répartition et retraite par capitalisation ?

Retraire par répartition

Dans un système de retraite par répartition, les cotisations, versées par les actifs au titre de l’assurance vieillesse, sont immédiatement utilisées pour payer les pensions des retraités. Ce système repose donc sur une forte solidarité entre générations. Son équilibre financier dépend du rapport entre le nombre de cotisants et celui des retraités. Les taux de croissance des revenus et de la population active occupée constituent dès lors les deux principaux facteurs d’évolution.

Retraire par capitalisation

Dans un régime de retraite par capitalisation, la logique est différente : les actifs d’aujourd’hui épargnent en vue de leur propre retraite. Les cotisations font l’objet de placements financiers ou immobiliers, dont le rendement dépend essentiellement de l’évolution des taux d’intérêt. Cette capitalisation peut être effectuée dans un cadre individuel ou collectif (ex : accords d’entreprise), ce qui peut permettre de réintroduire une dose de solidarité.

Les premières assurances sociales mises en place dans les années 1930 reposaient sur un système de retraite par capitalisation. Mais au sortir de la guerre, l’idée de solidarité s’est imposée. A partir de la moitié des années 40, la plupart des états ont institué un régime par répartition, qui prévaut encore aujourd’hui pour les régimes de base et complémentaires.

Retraire : Allemagne, France et Maroc

Toutefois, plusieurs pays, face notamment aux difficultés de financement des retraites, ont décidé d’introduire une dose de capitalisation privée dans leurs systèmes de protection sociale (ex : Allemagne en 2001).

La France a pour l’instant privilégié les dispositifs publics, à travers la mise en place en 1999 d’un fonds de réserve des retraites.

Au Maroc, entre répartition ou capitalisation et face à des inquiétudes de défaillance des caisses de retraites, le système marocain devrait se doter d’une dose de capitalisation sans toutefois abandonner le principe de solidarité et les dispositifs publics.

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