Santé et sécurité au travail: Tout reste à faire

Selon les statistiques du Bureau international du travail (BIT), 270 millions d’accidents du travail se produisent chaque année dans le monde et 355.000 d’entre eux connaissent une issue fatale.
Dans les pays en développement, le taux de mortalité est cinq à sept fois plus élevé que dans le monde industrialisé.

Le Maroc ne fait pas exception. En effet, des milliers d’accidents du travail se produisent chaque année dans les entreprises publiques et privées et des centaines de salariés périssent ou sont victimes d’invalidité, parfois totale.
‘L’expérience montre que la plupart de ces accidents auraient pu être évités grâce au suivi médical’, explique Sameera Maziadi Al-Tuwaijri, directrice du programme Safework du BIT.
Les travailleurs du secteur public, eux non encadrés ni informés, se trouvent ainsi plus exposés aux risques professionnels.
Pourtant la législation du travail doit être appliquée à tous, y compris les fonctionnaires, qui sont tout aussi vulnérables que les autres.
D’ailleurs, le nouveau Code du travail dispose dans son article 318 que ‘le médecin du travail a un rôle préventif qui consiste à procéder sur les salariés aux examens médicaux nécessaires et à éviter toute altération de la santé des salariés du fait de leur travail’. Si l’on en croit cet article, tous les travailleurs (dans le privé comme dans le public) ont droit au suivi par un médecin du travail à même de traiter les maladies professionnelles qui sont responsables, en grande partie, des accidents du travail.
Par ailleurs, le manque d’effectif en matière d’inspection du travail laisse libre choix aux entreprises de se doter ou non d’un dispositif de santé et de sécurité au travail. En effet, 73 inspecteurs, 7 médecins-inspecteurs du travail et 2 ingénieurs de sécurité s’occupent du contrôle des 25.000 entreprises enregistrées à la délégation du ministère de l’Emploi du Grand Casablanca. Ces inspecteurs ont effectué 3.219 visites au premier semestre 2007. Ils ont relevé 93.195 irrégularités dont 7.079 relatives à l’hygiène et la sécurité. Ceci pour les entreprises recensées auprès des autorités. Quant à l’informel, la situation est évidemment bien pire.

Source : leconomiste.com

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